Je vous invite à découvrir un extrait du chapitre 3 de "Coeur en altitude 1" : mon idylle avec Ben.
Ce matin, je suis la première à me lever. Je prends ma douche, m’habille, et me prépare pour la journée. Sophie se réveille et me demande si je vais bien. Je lui fais signe de la main pour la rassurer. Elle se lève ensuite et va dans la salle de bains. Quand elle revient, elle est parfumée à l’ambre, ce qui me rappelle Ben.
En revenant dans la chambre, Sophie remarque ma tenue :
— Dis donc, tu es sur ton trente-et-un. Où vas-tu ?
— Voir Ben, lui dis-je avec confiance.
— Quoi ?
— J’ai vraiment besoin de le voir. Je sais ce que tu penses, et je suis d’accord, mais je dois le voir.
— Parce que tu l’aimes, dit Sophie en touchant mon visage, ruinant un peu mon maquillage.
Je retourne dans la salle de bains pour réparer mon maquillage, puis je dis au revoir à Sophie. Je prends un taxi pour l’hôtel de Ben et je me présente à la réception :
— Bonjour, je suis Jessica Jacobson, la compagne de monsieur Brown. Je suis ici pour le voir.
— Monsieur Brown est en réunion à l’extérieur. Il ne sera pas de retour avant midi.
— J’aimerais l’attendre dans sa suite, s’il vous plait.
— Nous ne pouvons pas vous y autoriser, je suis désolé.
— Appelez Jérôme, il vous confirmera que je suis la compagne de monsieur Brown.
— Jérôme qui ? demande le réceptionniste, un peu méfiant.
— Jérôme, son assistant.
Le réceptionniste appelle un numéro et attend. Quelqu’un répond enfin :
— Jérôme Du Pasquier à l’appareil.
— Bonjour Monsieur Du Pasquier, il y a ici une certaine madame Jacobson pour monsieur Brown.
— Dites-lui que j’arrive, dit la voix.
— Asseyez-vous, Madame Jacobson. Monsieur Du Pasquier va venir vous voir.
Je m’installe confortablement dans un fauteuil en cuir blanc et commence à feuilleter des journaux qui trainent sur une table basse devant moi. J’entends soudain une voix familière m’appeler :
— Madame Jacobson, quel plaisir de vous voir ici !
— Bonjour Monsieur Du Pasquier. Je suis venue voir Ben.
— Il est à sa réunion. Je viens de lui envoyer un message pour lui dire que vous entiez ici.
— Mince ! Je voulais lui faire une surprise, dis-je avec une légère déception.
— Je suis désolé, s’excuse Jérôme.
— Voulez-vous l’attendre dans sa suite ?
— Cela me fera plaisir, réponds-je.
Jérôme m’accompagne jusqu’à la suite de Ben et me sert une boisson fraîche. Nous trinquons ensemble, discutons un peu, puis il me laisse seule. Une fois seule, je parcours les étagères de livres. Un titre attire mon attention et je le prends avec moi sur le canapé́ pour le lire. Il s’agit de 21 leçons pour le XXIe siècle de Yuval Noah Harari. C’est un livre fascinant, mais après environ trois heures de lecture, je finis par m’endormir, le livre reposant sur mon ventre. Soudain, j’entends une voix qui m’appelle. Au début, je pense que je rêve et l’ignore. Lorsque j’entends la voix une deuxième fois, je réalise que je ne rêve pas. C’est Ben qui vient de rentrer. J’ouvre les yeux et lui offre un sourire. Ben me gratifie d’un sourire chaleureux et demande si j’ai faim. Je dis oui. Il me tend une carte, marquée d’un QR code, m’invitant à le scanner pour découvrir le menu de l’hôtel. Les options culinaires qui s’étalent sous mes yeux sont variées, élaborées avec soin, promettant un délice gastronomique. Après un temps de réflexion, nous passons commande et, quelques minutes plus tard, le service d’étage de l’hôtel fait son apparition, manœuvrant un chariot chargé de mets varies et d’un vin exquis. Ben dirige habilement le serveur pour dresser notre table sur la terrasse. Le service est remarquable, équivalent à celui d’un chef étoilé́. Nous déjeunons paisiblement, savourant la vue enivrante sur l’entendue de San Francisco.
Dans cette ambiance sereine, ma main trouve celle de Ben, posée délicatement sur la table. Je la caresse tendrement tout en lui offrant un sourire affectueux. Puis, me levant de ma chaise, je m’approche de lui, m’assieds sur ses cuisses, et pose mes lèvres sur les siennes dans un baiser doux. C’est alors que je lui murmure à l’oreille un aveu précieux :
— J’accepte d’entrer dans ton univers.
— C’est un honneur pour moi, très chère, me répond-il, ses doigts traçant un chemin doux sur ma cuisse. Encouragée par son geste, je l’embrasse de nouveau, cette fois avec une passion plus prononcée. Je sens son désir monter, mais je feins de n’avoir rien remarqué, gardant notre échange doux et intime.
— C’est l’heure de te présenter à Solène, déclare-t-il, tout en me conduisant avec assurance au bureau.
— Solène ? Elle est dans ton hôtel ? demandé-je, mon front se plissant sous l’effet de la surprise.
— Oui, elle me suit partout où je vais, répond-il, un sourire énigmatique sur les lèvres.
De nouvelles zones d’ombre se dessinent, éveillant ma curiosité́. Qui est Solène ? Comment peut-elle suivre Ben partout, alors qu’elle n’était pas à bord du vol que nous avons pris ? Quelle est sa place dans la vie de Ben ? Des questions qui tournent en boucle dans mon esprit, s’entrechoquant comme des billes dans une boite à musique. Alors que nous nous approchons du bureau, je sens une sensation d’anticipation grandir en moi, se mêlant à une curiosité́ insatiable. Je ressens les moindres vibrations de l’air, le doux parfum de l’ambre qui s’attarde encore dans l’atmosphère. Chaque pas que nous faisons, chaque moment que nous partageons semble revêtir une importance particulière, comme s’il s’agissait d’un tissu qui se tisse peu à peu, dessinant notre histoire commune.
Lorsque la porte du bureau s’ouvre, je ressens une légère angoisse, une appréhension quant à ce qui m’attend. Mais je sais aussi que je suis prête à affronter l’inconnu, à embrasser l’avenir, quel qu’il soit, aux côtés de Ben. Je respire profondément, mon cœur bat à tout rompre, prêt à découvrir l’énigme nommée Solène.
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